Historique de l'épilation définitive

En tous cas, si la tendance est omniprésente depuis cette dernière décennie, elle n’est pas nouvelle, car l’Homme pratique l’épilation depuis des temps reculés, et ceci dans toutes les cultures.

Dès l’Antiquité, près de 2000 ans avant J.-C., les rois et les reines de Mésopotamie et de Phénicie s’épilaient. Ils utilisaient pour cela des pinces à épiler en bronze ou un mélange dépilatoire composé de cire, d’eau, de sucre et de citron. En somme, l’ancêtre de l’épilation à l’orientale!

On sait aussi grâce à des sépultures de l’Egypte ancienne datant de 1500 ans avant notre ère, que les femmes de Ramsès II et leurs servantes étaient épilées, tout comme les pharaons, les prêtres et les prêtresses, et les aristocrates.

A l’époque gréco-romaine, 500 ans avant J.C., l’hygiène était très importante : les Romains fréquentaient les thermes pour leurs soins corporels et se faisaient pour la plupart régulièrement épiler les jambes. Les méthodes utilisées étaient variées, allant du brûlage des poils avec des coquilles de noix incandescentes, à l’arrachage avec de la résine de pin ou l’épilation des sourcils avec du sang de chauve-souris.

En Occident, ce n’est qu’après les croisades chrétiennes du Moyen Âge (XIIIe siècle après J.C.) que réapparaîtra la tradition de l’épilation. La chute de l’empire Romain mis un terme à cette méthode d’épilation.

Importée d’Orient et d’Afrique, cette technique de l’épilation, dite à l’orientale gagne progressivement les cours d’Europe, où les femmes s’épilent le visage afin de mettre en valeur un front immense, comme l’exigeait la mode de l’époque. Elles utilisaient une mixture à base de sulfure naturel d’arsenic et de chaux vive, du sang de grenouille ou de la cendre mouillée dans du vinaigre, censés freiner la repousse du poil.

Cette méthode de l’épilation ne changera guère durant les siècles suivants jusqu’après la guerre mondiale, qui marquera une libération des mœurs. La mode vestimentaire évolue, les bras se dénudent, les jupes raccourcissent, les bains de mer sont en vogue, les femmes s’épilent à nouveau les aisselles, les jambes et le maillot.

Avec la révolution des années 70, le rapport au corps change, les canons de l’esthétique aussi : les mannequins affichent des corps adolescents imberbes et se dénudent de plus en plus. Il s’instaure peu à peu un véritable culte du corps, l’un des ces critères majeurs étant l’absence de toute pilosité, aussi bien plébiscitée par les femmes que par les hommes.